Activité physique : indispensable !

Plus l’activité physique est commencée tôt (ou préservée) dans votre parcours de soins, plus ses effets seront bénéfiques.

Votre médecin traitant peut vous prescrire une activité physique adaptée. Elle fait partie des soins de support. 

L’activité physique, quels bénéfices ?

Elle présente de nombreux bénéfices sur les plans psychique et physique :

• meilleure tolérance aux traitements,
• réduction de la fatigue,
• maintien ou normalisation de la composition corporelle (c’est-à-dire le rapport entre la masse grasse et la masse maigre qui comprend les muscles et les os),
• augmentation des capacités physiques,
• prévention contre l’anxiété et amélioration de l’estime de soi et de l’image corporelle.

A quel rythme ?

La priorité est de maintenir un mode de vie actif et d’éviter la sédentarité.

L’idéal est de pratiquer :

• au moins 30 minutes par jour d’exercice cardiorespiratoire (marche, nage, vélo…), au moins 5 jours par semaine en évitant de rester plus de 2 jours consécutifs sans pratiquer ;
• au moins 2 séances par semaine de renforcement musculaire modéré des membres inférieurs, supérieurs et du tronc, en respectant 1 à 2 jours de récupération entre 2 séances : cela correspond, par exemple, au simple fait de porter les courses ou de monter et descendre les escaliers ;
• des pratiques d’assouplissement et de mobilité articulaire 2 à 3 fois par semaine : étirements maintenus 10 à 30 secondes et répétés 2 ou 3 fois, sans inconfort ni raideur ;
• des exercices d’équilibre au moins 2 fois par semaine peuvent être intégrés aux activités quotidiennes ou de loisir si vous êtes âgé de 65 ans et plus. Pendant les traitements il peut être difficile d’atteindre ces repères. Une pratique de faible niveau constitue toujours un acquis par rapport à l’état sédentaire.

L’activité physique adaptée

Selon la localisation de votre cancer, votre état physique, vos antécédents personnels de pratique ou votre niveau de tolérance à certains traitements, il peut être préférable de pratiquer une activité physique adaptée (APA).

Dans ce cas, un professionnel formé et expérimenté en APA et aux spécificités des cancers établit avec vous un programme personnalisé tenant compte notamment de :

• vos capacités physiques ;
• vos préférences ;
• vos attentes ;
• votre état psychologique ;
• la maladie (évolution, traitements, pronostic) ;
• votre tolérance aux traitements. Votre médecin traitant peut vous prescrire une activité physique adaptée dès lors que vous êtes atteint d’une affection longue durée (ALD).

Cette prescription n’ouvre toutefois pas le droit à un remboursement de votre activité par l’Assurance maladie. Votre médecin effectue un bilan fonctionnel de vos capacités physiques, sensorielles et cognitives afin de vous orienter vers le professionnel le plus adapté à votre profil.

En cas d’apparition de douleurs musculaires persistantes et de fatigue, notamment le matin, entraînant une baisse de la vigilance et un endormissement dans la journée, il est recommandé d’alléger votre programme d’activité physique. Si vous êtes dans ce cas, parlez-en avec l’équipe de soignants qui vous suit.

Si vous souhaitez pratiquer une activité physique pendant ou après le cancer, vous pouvez obtenir plus d'informations auprès de :

• la CAMI Sport&Cancer ;
• votre Comité départemental de la Ligue contre le cancer. Certains comités proposent des soins esthétiques et une activité physique adaptée.

Sources : Institut national du cancer – données originales téléchargées sur https://www.e-cancer.fr/, mise à jour du 09/2023
Rédaction : Mutuelle Air France, validé par le Dr Claire Allais.