Questions/réponses sur les substituts nicotiniques

Conseils Santé | Tabac

Combien sont-ils remboursés ? Qui peut les prescrire ? Combien de temps faut-il les prendre ? Voici les réponses de notre expert.

Questions/réponses sur les substituts nicotiniques

Qui peut prescrire des substituts nicotiniques ?

Ces traitements peuvent être prescrits par de nombreux professionnels de santé : médecins (y compris le médecin du travail), sages-femmes, infirmiers, chirurgiens-dentistes, masseurs-kinésithérapeutes. Les sages-femmes peuvent aussi les prescrire à l'entourage de la femme enceinte ou accouchée. Une prescription d’un de ces professionnels est nécessaire pour pouvoir bénéficier d’un remboursement.

Quel remboursement pour les substituts nicotiniques ? 

Depuis le 1er janvier 2019, les substituts nicotiniques sont remboursés à 65 % par l’Assurance Maladie (1). Le ticket modérateur peut être pris en charge par votre complémentaire santé. Le remboursement de ces traitements a été simplifié car il n’est plus soumis à un plafonnement annuel (150 € par an auparavant), et les pharmacies peuvent désormais pratiquer la dispense d’avance de frais pour ces produits.

Consultez la Liste des substituts nicotiniques pris en charge par l'Assurance Maladie (PDF).

N’hésitez pas à demander conseil à un professionnel de santé.

(1) Pour les traitements nicotiniques de substitution inscrits sur la liste des spécialités pharmaceutiques remboursables aux assurés sociaux.

Combien de temps devrai-je prendre un traitement substitutif à la nicotine ?

La durée moyenne d’utilisation des substituts nicotiniques est de trois mois.

Elle est rarement plus courte ; elle peut être plus longue (quatre à six mois ou plus).

Il ne faut surtout pas oublier de diminuer très progressivement les doses, et de ne jamais cesser le traitement de façon brutale (reportez-vous aux notices).

Je suis enceinte, puis-je utiliser les substituts nicotiniques ?

En cas de grossesse, les traitements médicamenteux à base de bupropion (Zyban®) ou de varénicline(Champix®) sont formellement contre-indiqués.

Les approches comportementales et cognitives doivent donc être utilisées en première intention.

Si ces approches ne suffisent pas, les substituts nicotiniques, en particulier oraux ou les timbres à ne garder que la journée, peuvent être utilisés (pendant les deux premiers trimestres de la grossesse). On privilégiera donc les formes sur 16 heures, afin de laisser une période sans nicotine. Ils pourront être pris également après la naissance de l’enfant, même si l’allaitement maternel est institué.

Il est recommandé aux femmes enceintes de ne pas utiliser seules la substitution nicotinique pendant leur grossesse et de demander conseil à leur médecin ou de se faire suivre par un tabacologue. Si le conjoint fume du tabac, il lui sera aussi proposé d’arrêter de fumer pendant la grossesse, la démarche à deux étant plus motivante et salutaire pour tout le monde.

J’ai fait un infarctus du myocarde, puis-je utiliser les substituts nicotiniques ?

Il est tout à fait possible d’utiliser des substituts nicotiniques après un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral. Un délai de 6 heures après l’infarctus est conseillé avant de recourir aux substituts nicotiniques.

Dans ces cas, tout doit être mis en œuvre pour vous éviter de reprendre le tabac, car le maintien de l’arrêt est la mesure la plus efficace pour éviter la récidive.

Votre médecin doit intégrer les substituts nicotiniques à votre ordonnance au même titre que les autres médicaments (antiagrégants, bêtabloquants) et vous aider à rester abstinent en adaptant le traitement à vos besoins. Si vous avez des difficultés, vous pouvez aussi vous tourner vers un tabacologue. 

 

Sources

  • > L'équipe Offre Prévention de la Mutualité Française - Dr Charles Brahmy, pneumologue, allergologue et tabacologue - Dr Philippe Arvers, tabacologue.